samedi 3 mai 2008

Bardanne à la Printannière....



C'est bien la version complète des extraits précédents.
Je ne pourrais rien indiquer sur les tenants et aboutissants de ce travail.
Un jour ou je cherchais la suite, je m'étais installé dans mon bain, la toile à mes pieds. J'ai compris ce que j'étais en train de faire,... et qu'il suffisait de le faire.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a une telle profondeur dans ce tableau, on dirait que les végétaux sortent de la toile et on a envie de saisir leur belle matière. J'ai observé bien sûr de près et en grand (merci pour cette magie technique qui me permets de voir les détails) ce merveilleux tableau. Mais il faut vraiment le voir de loin pour en apprécier l'effet saisissant de profondeur. Merci pour ce moment magique de contemplation que vous nous offrez!
Je pourrais le commenter pendant des heures, au sujet des couleurs notament, mais j'aurais l'impression d'abuser.

jean Ducros a dit…

Votre perspicacité me confond. (Ce n'est ni une plaisanterie, ni de la rhubarbe, ni du sènè pour paraphraser Molière.). Votre remarque me remet en mémoire un aphorisme de Nietzche que voici:
"Des femmes et de leur effet à distance:
Cet effet suppose une certaine distance."
Dans ce cas, la distance est du temps.
La composition précise le propos, et c'est en ce sens qu'il importait surtout de l'avoir fait. Pour une fois, cela ne s'est pas fait tout seul, il m'a fallu aller le chercher.
Elargissons le champ. Avez vous remarqué que le spectateur réagit souvent à la composition tout en attribuant ses ressentis à d'autres causes?
Un jour j'entendais Brassens à la radio affirmant que ses textes étaient moins importants que sa musique. J'ai longtemps ruminé avant de l'avaler.
Excusez moi si mes réponses sont trop longues, mais vous touchez si juste que cela donne envie de développer.

ponchoponch a dit…

Ola l'Oncle,

Ce weekend, ouvrait à Londres une exposition que j'ai trouvé géniale. elle a lieu dans un tunnel à côté de la station Waterloo.

Une congrégation d'artistes contemporains maniant l'art urbain s'est retrouvé dans ce tunnel et l'a transformé. Et j'entends transformé.

J'y étais moi même aujourd'hui, et je ne peux résister au plaisir de partager avec toi ces photos que tu trouveras sur ce lien:
http://www.flickr.com/photos/romanywg/sets/72157604852764513/show/
Il y avais un monde terrible aujourd'hui, mais les peintures resteront sur les murs de ce tunnel pour 6 mois. Demain il redeviendra une rue normale, avec des graffitis.
Je sais que ce n'est pas ton univers, mais je sais aussi ton ouverture d'esprit. Je laisse ce lien à ta considération.

ponchoponch a dit…

ma favorite: http://www.flickr.com/photos/romanywg/2460497832/sizes/l/

jean Ducros a dit…

Quelle merveille de pouvoir partager les choses!
J'ai publié les deux messages bien sûr, l'un en invitation à y aller voir, l'autre parce que tu y donne ton choix.
Depuis hier, à réception, je pense à ça.
D'ou quelques réflexions. La plus immédiate, c'est que c'est excellent et procure un plaisir immédiat. Sur place, immergé, ça devait être fort.
Seconde réflexion sur la conceptualisation. L'électronique en est une pièce maitresse. La gestation de l'image tient compte trés naturellement de l'image informatique. Comment en serait-il autrement, vous êtes né avec.(a développer par rapport à la démarche abstraite qui était la notre. La difficulté à reconnaitre une forme non référencée, d'ou la création de systèmes et leurs limites). Je suis curieux de la suite.
Par contre, en identité avec toute la peinture du monde depuis les temps les plus anciens, le "mur" de peinture se monte dans sa matérialité: j'en veux pour exemple (l'usage fort répandu ici)de la coulure, qui crée le plan et le diagramme. C'est donc bien de la peinture et pas un sous-produit.
Autre notation: l'importance, pour ne pas dire l'omniprésence du regard.
Cela me rapelle ce que l'on m'avait dit de la gestation de la boite d'OMO. (première lessive en poudre). Le nom aurait été choisi afin que du fond du rayon le paquet de lessive vous regarde, et qu'on lui rende son regard. Celà me mène à une hypothèse sur le rapport actuel avec l'objet de consommation. (L'ensemble de l'installation semble aller dans ce sens.)
Enfin et pour finir, un mot sur l'art mural. Autrefois, on entendait dans les galeries une louange:"ça tient au mur!"
Ca fait plus que tenir: C'EST le mur.
De plus, l'art urbain est une réponse qui me semble être l'une des réponses les plus pertinentes à l'aspect POLITIQUE de la démarche expressive.
Si tu penses que je me trompe quelque part, surtout explique-moi, et n'hésites pas à faire passer ce que tu vois dans ce Londres capital.

ponchoponch a dit…

Bien vu l'Oncle,
ton analyse est juste sur ces quatre points.
Je pourrais te réferrer à une tripotée d'artiste dont le travail appuiraient tes propos. Genre DAIM (http://www.myspace.com/daim_art ) ou encore mieux Shepard Fairey et sa campagne de "propagande" OBEY GIANT.

Mais le point le plus important de ces types là, est le côté politique. Il peut être vu de plusieurs façon. Tout d'abord une défiance de l'idée insidieuse que consommer tous les mêmes choses nous donne une identité propre, que les marques protègent et rassurent. C'est encore plus le cas dans les cours d'école ou tu te fais taper si tu porte des chaussures sans "marque" (véridique).
Donc voilà pour le message, tu l'auras vu toi même dans les pièces prises en photo.

Un autre aspect de ce domaine est la reprise de propriété de l'espace urbain. De moins en moins d'espaces purement public, et les gamins des viles occidentales se retrouvent ensemble pour jouer dans le centre commercial. Il n'y a plus d'espace public, ou du moins plus d'espace public présenté comme étant sûr. Sur les murets, il y a des sculpture spéciales "tu ne peux pas t'assoir", les bancs sont spécialement fait pour ne pas être trop confortable au cas ou tu souhaiterais y rester trop longtemps. Voire même il n'y a pas de bancs publics dans les coins jolis et calmes -dangereux-. Les bancs c'est pour les zones commerciales, pour soulager les pieds des consommateurs.

A mon goût ces mouvements d'art urbain reprennent le contrôle sur le milieu dans lequel ils vivent,
La ville appartient à ses résidents, et en ce qui me concerne j'aime voir des graffitis sur les trains du métro.
Evidemment il y a des limites, mais les codes moraux sont individuels.

jean Ducros a dit…

Pas encore eu le temps d'aller voir les références que tu me donnes, mais ça ne va pas tarder.
Pour rebondir sur ton propos, je lisais l'autre jour une remarque selon laquelle les commémorations(?) de 68 citent bien des slogans, mais rien sur la remise en cause radicale de la société consumériste.
Ce doit être un oubli...