jeudi 29 mai 2008

Pré-maché.


Un fugace rayon de soleil entre deux averses; pas le temps du croquis, d'ou la photo d'une composition toute faite ou presque.
Ceci aussi est un bruit du monde. Pas le même que celui des politiques.
Pourtant, si cette image s'actualise, c'est bien une vision "politique" qui naitra. Pas seulement une élégie. Le hasard me parait plus souvent être le lien qui réunit les choses que l'image en creux de leur disparité. (et Toc!...)
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mercredi 28 mai 2008

La séance d'hier...


Hier, transformation assez radicale d'un "truc" noté l'automne dernier.
Les choses bloquent parfois, et je met "un coup de pied dans la fourmilière".
C'était le cas hier, en transformant ce figuier alangui de la fin de saison en nature morte de type classique, dont les éléments débordent d'une table échiquier. Opéra séria.
Le centre reste à éclairer demi-teinte et quelques glaçis viendrons aprés séchage.
Notons l'apparition spontanée d'un reflet "queue de paon" à l'envers d'une feuille du bas, qui, s'il n'a pas de valeur plastique représente un renseignement symbolique suffisant à sa conservation.
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lundi 26 mai 2008

l'homme qui "cheut"

Une Peinture vieille de quelques années, illustrant sans que je m'en rende compte sur le moment, une chute de plus dans une liste trop fournie.
Aujourd'hui, le ciel est bouché,... le marais humide est inhospitalier,... je ne toucherais pas à la couleur.
Hier à été une grosse journée de travail, sans résultat probant. En général, cela est bénéfique aprés maturation.

samedi 24 mai 2008

suite

Un peu de temps plus tard: jusque là, ça va.
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sdarbane


Il pleut. La meteo annonce un W.E. laborieux. Je vous fait donc entrer dans l'intimité de l'atelier et pose ici le travail en cours.
Interpellé par les dernières bardanes, j'ai trouvé des solutions en avançant dans la compréhension de certaines choses de ma vie. Comme d'autre part ma compagne suivait de prés le déroulement du travail et s'était attachée à sa gestation, au point de me ramener une toile vierge aux mêmes dimensions , j'avais noté une composition issue de la précédente, tenant compte des enseignements apportés .
Voilà où nous en sommes.
Les choses vont dans un sens que j'ai "vu" dans le courant de l'hivers.
Cela me demande une concentration considérable afin de savoir dire non à ce que je sais déja et laisser entrer l'essence que je ne comprendrais qu'aprés. Je n'y arriverais sans doute pas, mais j'essaye. Nous sommes au moment où tout est encore possible.
Techniquement, la base est un oxyde blanc grisé teinté au vert de chrome, les jaunes sont une pâte oeuf/pigment, posée à titre d'essai, suite aux conversations menées ici même . La prochaine fois, je huilerais cette détrempe . Les autres tons sont les débuts de la reprise à l'huile .

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mardi 20 mai 2008

La constellation du cygne.

Pas tout à fait teminé mais presque.
Un truc qui finalise des essais conduits pendant l'hivers.
Normalement, il devrait y avoir des suites, car j'y ai beaucoup appris.
Je remplacerais la photo quand il sera tout à fait terminé, mais j'avais trés envie de le poser ici.
Je m'aperçois qu'il à déja évolué depuis la photo par de petits ajouts d'ocre "spinel". Je change ça dés que possible, mais j'ai beaucoup à faire...

samedi 17 mai 2008

Vaticinations autour du pastel.

La première question qui conditionne déja les autres: pourquoi choisit-on le pastel? Travailler vite? Au sec? Recherche de la spontanéité? Goût pour la couleur pure? Amour du "poudré"? Autre?
Il en est, à mon sens, du pastel comme du tir à l'arc: c'est la position juste qui assure le voyage juste de la flèche.

Viser n'a pas de sens.

Un ensemble archer/arc/flèche/cible relaché vigilant:
la flèche ne fait le voyage qu'une fois.

Le pastel: une poudre sur un support. Pas de liant, pas de diluant, les pigments simplement posés. Ils restent mobiles, induisant éventuellement deux effets contrariants:
-les pigments peuvent être tenté de migrer vers un autre support qui se présente ou de bouger sur leur propre support
-ils vont se mélanger à un second apport, réagissant parfois entre eux (physiquement ou chimiquement) d'une manière non désirée.

Voir disparaitre ou s'atténuer un accent que l'on trouvait bienvenu est aussi frustrant que de voir grisailler les tons si purs qu'on se propose. La question se pose de trouver un moyen de fixer ces pigments volatiles.
Toute matière rapportée se traduit par une altération des qualités premières. Cela peut constituer la base de stratégies. (je me trompe en me relisant, et je lis "tragédie" en place de "stratégie"!)

Sans doute avez vous remarqué que tous les pastels ne se valent pas entre eux, fonction de leur fabrication: Les craies Conté, un peu dures demandent une pression plus importante que d'autres , s'engageant davantage dans le support. Les tons des Rembrant sont peut-être un peu plus rentrés que d'autres, et leur texture est aussi assez ferme. Les Senneliers sont si fins qu'il paraissent un peu gras. Les Smincke sont à mon goût parfaitement équilibrés. Les La tour sont une merveille de fraicheur et de vivacité. Rien n'empèche de commencer avec les uns, et de finir avec les autres. Commencer les bases au Conté sur le plat, poursuivre au Rembrandt en hachures, rehausser au La Tour. Pour ma part je pratiquais ainsi.
Chacun d'eux réagit différement au fixatif.
Les tons plus rentrés des Rembrandt s'accomodaient assez facilement de l'alourdissement d'une fixation intermédiaire (un léger lait de Caparol). Cette base acceuillait souplement les apports de pigment frais, et jouant le rôle des basses continues, favorisait l'émergeance des mélodies.
En place de Caparol, il eut peut-être été judicieux de projeter un voile de gomme arabique, interface entre les deux couches, réactivable par humidification même légère. Au Caparol, c'est du solide!

Il se peut aussi que le travail se fasse par juxtaposition de tons sur une seule couche. Le plus gros du problème devient alors d'éviter le grisaillement par mélange, aussi pernicieux sinon plus que l'affadissement dû à la fixation.
Les solutions pourraient être trouvées dans la préparation des fonds. (pour reprendre l'analogie avec l'archer, il peut aussi se faire que l'on mette la cible à l'endroit où la flèche. ) Si les pastels offrent des propriétés différentes, il en est de même pour les supports.
J'oublie volontairement les caractéristiques chimiques pour cause d'incompétence, encore que j'en fasse, comme chacun les frais. (A l'huile la constitution d'une palette courte et éprouvée est une bonne parade. Au pastel, la nécéssité d'une palette aussi large que possible me rend la notion floue.)

Le rendu d'un pastel sur velours n'aura rien à voir avec celui d'un pastel sur Ingres: Les poils du velours vont retenir l'entier du pigment et saturer assez rapidement. Le papier Ingres et sa structure cannelée ne se remplira que sur sollicitation énergique.
Un Papier lourd va "boire" le pigment, un bristol , ultra nerveux, n'en conservera qu'une trace:
J'ai une fois moulé du plâtre sur une vitre. Sec, le plâtre était aussi brillant qu'un miroir. Sur la surface sèche, seules les impulsions les plus vigoureuses laissaient une trace. Sitôt humide, le plâtre retenait tout. Ainsi se créait dans un même mouvement un double language, suivant les surfaces humidifiées ou non.
Cette expérience me fait penser à ce que l'on m'a dit de la façon dont, en dorure, l'or se fixait sur l'assiette. Quand l'argile encollée de l'assiette, m'expliquait-on, reçoit de l'eau, elle l'aspire à la seconde, aspirant en même temps la feuille posée dessus. Aprés quoi la colle stabilise. Je me demande si une enduction d'assiette encollée légerement aurait le même effet sur le pigment lors d'une humidification. L'encollage est dans l'assiette, sous le pigment, et l'eau est le plus neutre imaginable. Qu'en serait-il de la pulvérulence? je ne sais, mais on peut toujours essayer. Plus simplement, qu'en serait il d'un papier sur lequel on projetterait un film de gomme arabique dont on réactiverait l'adhérence par un passage à la vapeur? J'ai lu quelque part que le spectacle de Degas "encensant" ses pastels avec une bouilloire avait marqué les esprits. Autre piste par analogie que je n'ai pas encore expérimenté: En dorure toujours, il est possible de poser de la feuille à l'aide de mictions. Certaines sont "a l'huile" et arrivent à maturité en 12 ou 3 heure ("amoureuse" dit-on car elle s'attache et se détache du doigt sans laisser de trace avec un bruit sec,... qui n'appelle pas de commentaire.), d'autres sont à l'eau: des mictions à dorer acryliques bien plus souples d'emploi que leurs cousines, dont le plus grand défaut pourrait être, pour nous, une qualité. Deux inconvénients en effet à ces produits: ils ne permettent pas le brunissage (mais de cela, on se moque), la feuille est délitable en atmosphère humide( ce qui signifie une sensibilité et une reversibilité des propriétés.). Par contre, "amoureuse" en deux/trois heures, elle conserve ses qualités plusieurs jours, avant de sécher complètement . Diluable à l'eau, serait-elle capable de retenir sans le tacher le pigment déposé? Ne conserverait-elle pas "trop" le pigment devenu indéplaçable? Pour moi, une couche stable est déja pain bénit, puisqu'aussi bien, il n'y a pas de repentir possible. Dés que cela s'y prète, je tente l'expérience.
Il existe, ais-je lu, une version gomme laque. Un jour que je travaillais sur la terrasse avec des bases gomme-laques diluées dans de l'alcool à 95, je me suis soudain "senti pas bien". J'ai voulu faire quelques pas pour dissiper le malaise: la route n'était pas assez large pour moi. J'étais saôul comme une grive. Vaporiser de l'alcool directement assimilable, trés peu pour moi.(outre les risques d'incendie en atmosphère confimée)

La conservation définitive implique la mise sous vitre. Ne pas toucher à la vitre (contact fatal) implique de son coté une séparation entre les deux surfaces. Une simple ficelle collée en rive peut tenir lieu de passe-partout, mais il est impératif que le papier reste plan. Soit il est collé, et cela nous amène à des encollage préparatoires, soit il est posé et requiert une athmosphère insensible à l'humidité de l'air, donc pris entre deux surfaces aussi étanches que possible réunies entre elles par quelque ruban adhésif. (Stockage relativement lourd). La cellophane intermédiaire est à proscrire qui attire à elle le pigment. Le papier de soie à la rigueur. Le mieux serait peut-être de se servir des propriétés physiques d'un papier un peu glacé, genre papier sulfurisé, qui "refuse" à l'instar de mon platre hyper-nerveux de tout à l'heure, si tant est que le traitement de ce papier n'altère pas les tons, ce dont j'ignore tout.

La nature du support n'est pas plus innocente que la pose du pastel. Il s'agit d'un ensemble dont la variation de chacun des constituants entraine la variation des autres.

J'ai sans doute oublié bien des choses, mais je compte sur vous pour y revenir.
Comme vous l'avez compris, je part dans les essais.

Le récit de vos bonheurs et éventuelles déconvenues nous enrichirait tous.
Le chapitre est ouvert, il n'est pas refermé de sitôt.

jeudi 15 mai 2008

La belle surprise.

L'autre soir, une idée de message :
Autant le lapis-lazuli me fait réver, autant l'outremer m'indiffère.
Partant de cette constatation, j'avais idée d'aller plus avant, et de chercher les comment et les pourquoi.
Me voilà donc parti dans la recherche des procédés de fabrication, d'utilisation etc...
Et là, divine surprise: LE site dont on rève,... le monde selon la peinture.
J'y ai retrouvé (en bien fait) tout ( et plus encore) de ce que je voulais développer dans les rubriques.
Mieux encore: un esprit!
En un mot, vous l'avez compris, je suis conquis (et sidéré au sens propre.).
Nous y reviendrons.
Vous avez l'adresse de DOTAPEA en utilitaires.

mardi 13 mai 2008

Exit....

Nul ne verra ceci. Ce morceau d'une haie venteuse a disparu sous une couche de peinture ce matin. C'était nécéssaire . Le grand bazar avec lequel je bataille l'exigeait. Pourtant j'aimais bien ce morceau de verdure, assez complètement relaché. Une fois de plus, ce n'est pas moi qui commande. J'espère simplement qu'il aura raison.
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lundi 12 mai 2008

fin de journée.


Fin de journée et fond de palette avant de nettoyer les pinceaux.
Plus trop d'idées et un tout petit format sous la main sur lequel j'avais fait quelques essais de dessous . Au bout du compte, ça fait ça. Je vous le livre avant d'aller continuer la peinture de la façade en me piquant aux rosiers véritables.
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samedi 10 mai 2008

La Détrempe

Un peu bousculé ces jours-ci, je ne peux faire mieux que "parler cuisine".
Avez-vous essayé la détrempe? J'ai pratiqué pour la première fois dans un atelier de restauration de meubles peints anciens. Le meuble ayant reçu sa base de peinture à la colle de peau, il était parfois intéressant d'intervenir avec quelques transparences. (marbres d'église par exemple).C'est le domaine de la détrempe.

Une première recette simplissime: Un oeuf, de l'eau.
Casser l'oeuf, déposer le jaune dans un récipient, remplir la demi-coquille d'eau et ajouter au jaune d'oeuf. Une seconde demi-coquille plus tard, mélanger .
Ajouter à du pigment délayé/broyé pour obtenir une pâte : c'est prét.
Il arrive que le pigment se refuse à l'eau. Ajouter une goutte de produit vaisselle: le plus rétif se rend .

Avantage de cette formule simplex: elle pardonne beaucoup et ne crée pas d'auréole sur un support papier. (Les autre détrempes non plus,.... si elles sont bien faites.)
La couleur de l'oeuf influe sur le résultat: Un oeuf de campagne, bien orangé, ne sera pas équivalent à un oeuf "d'usine" au jaune blanc. Choisir donc son oeuf en fonction du besoin. Pour l'emploi des bleus, s'ils verdissent de trop ( Une amie avait parfumé ses crèpes avec du curacao bleu!aprés cuisson et taches brunes, c'est inoubliable.) utilisez une détrempe au blanc d'oeuf: alun/eau à 1/10+blanc d'oeuf au quart du volume+ formol ou autre pour durcir la couche qui, sinon reste diluable. (Nota: le milieu devient acide)


Sous le pinceau, les tons montent, les dessous gagnent une transparence. Au séchage, ces caractéristiques vont s'attènuer et le résultat sera à mi-chemin entre les deux états.


Entre autre substances, le jaune d'oeuf contient (un tout petit peu ) de l'huile.
Il est possible d'en rajouter et faire une tempéra à l'huile, augmentant encore une stabilité deja remarquable:
Un oeuf
Une demi-coquille-et-demi(!)(la mesure à la demi-coquille me succule!) d'huile d'oeuillette
Une demi-coquille d'eau
Une demi-coquille de gomme arabique à un pour un.
Mélanger puis ajouter le jaune.

D'autre recettes spécifiques vont utiliser glycérine et huile polymérisée, ou encore huile, savon léger et vinaigne, en un mot, ça dépend du contenu de votre réfrig
érateur. (Il existe même une recette incluant une solution de gomme de cerisier en équivalence sans doute à la gomme arabique)

D'une façon générale, vous gagnerez une légèreté de ton qui se conservera aussi loin que vos yeux verront.

Nettoyage impératif à la conservation des pinceaux.

jeudi 8 mai 2008

Nouvelle rubrique

Un rêve évoqué par une commentatrice me donne l'idée de metre en ligne les notes photo que je prend afin de m'y référer aprés la mise en composition du travail de terrain. Je n'ai pas encore regardé si je puis caser tout celà dans une sous-rubrique. Je verrais plus tard.
L'idée est juste de fournir ma petite contribution à la foule de documents circulants, utilisables par chacun.

samedi 3 mai 2008

Bardanne à la Printannière....



C'est bien la version complète des extraits précédents.
Je ne pourrais rien indiquer sur les tenants et aboutissants de ce travail.
Un jour ou je cherchais la suite, je m'étais installé dans mon bain, la toile à mes pieds. J'ai compris ce que j'étais en train de faire,... et qu'il suffisait de le faire.