mercredi 23 avril 2008

Extrait de bardanes.



Trois détails d'un truc sur lequel je travaille. Pas loin d'être fini, mais il manque les glacis, et j'atend un peu pour "me laver les yeux."
Et puis c'est la fête: la lumière est revenue aprés tous ces jours assombris. Profitons!

8 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est huile ou acrylique?
j'aime beaucoup la touche de turquoise au milieu du rose nuageux. Depuis quelques jours vous enchantez mes yeux et mon âme!
Quel plaisir de pouvoir contempler vos toiles en grand, c'est si rare sur les blogs...

jean Ducros a dit…

Désolé de n'avoir pu prendre le temps d'accuser réception.
Je note l'encouragement à permettre l'accés à un format "détail". Je poursuivrais dans ce sens.
Sur ce, je me met à la rédaction du prochain message dont je pense (sauf défaillance de feeling) que vous l'apprécierez.
En relisant, je m'aperçois que j'ai fait l'impasse sur la première question. C'est que coté technique, je suis ancien/moderne: je commence à la colle de peau+pigments, puis détrempe à l'oeuf+pigments, enfin huile maigre puis Mussini résineuse ou bien Thérébentine de venise artsanale (fabriquée par un droguiste de Niort, Mr Pintoux). Parfois des retours: par exemple le turquoise dont vous parlez est un pastel La Tour fixé à la résine sur l'huile, donc toujours gras sur maigre. De la même façon, il m'arrive de glacer au pigment simplement dilué à l'eau+ une goutte de produit à vaisselle, puis fixation résineuse aprés séchage à plat. Essai de couleur préalable nécéssaire.
Les techniques varient suivant les nécéssités. Seule la gradation du plus sec vers le plus résineux est à prendre en compte, car irréparable. Nous pouvons revenir sur tout ceci par le menu.

Anonyme a dit…

Toutes ces explications me donnent envie de réouvrir les portes de mon atelier (un modeste plan de travail au fond d'une pièce) que j'ai délaissé faute de temps depuis un an..."gras sur maigre", "pigments", "détrempe"...voilà des mots magiques qui me font stationner des heures chez mon marchand de "beaux arts".Un jour j'ai acheté un flacon d'huile d'oeillette dans le but d'améliorer le rendu de la peau humaine. Le résultat a été à la hauteur de mes attentes. La peau était laiteuse et transparente.
C'est cette recherche qui est passionnante en peinture. Si seulement j'avais le temps...

jean Ducros a dit…

"Laiteuse et transparente..."ça me réveille les papilles!
Hier j'ai vu sur Arte un entretien avec Soulages.
Il parlait entre autre de la matérialité de ses tableaux, disant en substance que le tableau n'était pas une fenètre mais le mur, le spectateur batissant sa maison autour. Ca m'a bien plu.
C'est dans le même ordre d'idée que je suis indifférent à la copie informatique d'un travail: ce n'est qu'une image. Le réel apporte d'autres émotions. (Le choc face aux pâtes maigres du "père Tanguy" de Van gogh, où, toujours dans le maigre, des peintures de J.Delaunay qui m'ont laissé l'impérissable empreinte du poudreux de l'aile du papillon. (D'ou l'emploi du pastel n'est-ce pas?). Même émotion physique à l'opposé du spectre, en présence des toiles de Lindstrom, ou de Tapiés.

jean Ducros a dit…

Un petit additif sur les portes fermées de l'atelier.
Se vivre peintre ne me semble pas forçément lié à une production.
C'est peut-être plus une façon d'être.
Le temps est-il vraiment nécéssaire?
Si l'on est prét, et toutes les actions de la journée peuvent y recourir, le travail se fait en quelques minutes. Le plus long, c'est de créer les situations propices à cet "éclat".
Ainsi je fait.
Trés Zen n'est-il pas?
Vous devez bien savoir de quoi je parle, vous qui vous décrivez revétant vos "habits de peinture"?

Anonyme a dit…

Je vais aller chercher sur le net les peintres que vous citez, même si le rendu sur la toile n'est pas terrible...
Concernant le temps que je consacre à la peinture, je dirais que quand je m'y mets je rattrape assez vite tout le temps "perdu"; je me mets à peindre jusqu'à plus soif, j'en oublirais même de manger...Le moindre geste devient urgent. Et je sais que ce temps-là va revenir. Ce sont les gens comme vous qui me donnent l'envie de retourner sur le chemin créatif.

Anonyme a dit…

Je suis sous le charme de ces "détails" ... finesse et délicatesse des couleurs ! un régal pour les yeux, Jean !

jean Ducros a dit…

Merci pour ton appréciation (au sens propre!)Come souvent, les choses tiennent un peu du hasard: J'ai acheté tout ce qu'il restait de Van Dyck violet chez Mr Pintoux. Ca a fait des dessous inespérés.