lundi 14 juillet 2008

La grande mare.

Si vous ne voyez pas de l'eau, c'est normal. Les glaçis de reflets restent à poser, et les habitants de la mare n'ont pas encore investi l'espace qui leur est dévolu dans la bande la plus claire.
Les losanges du bas devraient accentuer le parti-pris non réaliste.
Technique: crayon de couleur sur huile.
La suite avant les prochaines pluies, j'espère.

8 commentaires:

Anonyme a dit…

Crayon de couleur sur huile? Je n'aurais pas pu imaginé que l'on puisse faire celà, en tout cas le résultat immédiat me plaît et j'attends impatiemment la suite!

Anonyme a dit…

Quelle extraordinaire subtilité dans les nuances, Jean, les mots techniques me manquent pour décrire ce que je vois ... mais ressentir une émotion nouvelle en face d'un travail comme celui-ci (même non terminé)n'est-il pas l'important ?

jean Ducros a dit…

@Cat:
Bonjour,
Heureux de vous retrouver aprés votre WE catalan. J'ai habité cinq ans en haut de l'anse de Paulille, entre Port-Vendre et Banuyls. Ces matins dans les vignes avec la mer tout en bas! C'était un petit "toit du monde". J'espère que ces quelques jours auront été à la hauteur des lieux.
Quant au crayon de couleur, la production actuelle est très riche, du crayon aquarellable au semi-pastel. Toujours pareil: un pigment encollé. Donc, aprés la pose, un liant (gomme laque, Caparol, médium ) précédé d'une fixation produit une couche suffisamment homogène.
D"autre part, le crayon a un coté quelque peu incisif et parfois une tendance au refus qui protège de l'affadissement.
Enfin, je ne cherche plus à affirmer quoi que ce soit, simplement fabriquer un compte rendu d'alternative dans ce monde post-moderne afin de me le rendre vivable.
Pour celà, pas besoin de grands moyens n'est-ce pas?

jean Ducros a dit…

@ Antiochus:
Peut-être te souviens tu de cette amie qui avait fait un passage remarqué par La Rochelle.
Bien dans sa manière, elle m'avait demandé de faire "des couleurs qui n'existent pas".
Va savoir pourquoi la question m'est toujours resté en mémoire, et il se trouve que c'est ce qui se passe,car je ne pose pas vraiment de couleur. Elles se constituent au grès des réfractions, d'où l'allusion à "l'effet papillon" dont les ailes n'ont pas de couleur propre, et pourtant...
Et puis la voie des contrastes qui font voir du rose inexistant à coté du vert posé.
Au bi du bout, voir du rien. Reste le faire. Le carré blanc sur fond blanc de Malévich en était une forme.
Ceci n'est pas une réponse: je te fais simplement part de ce qu'il me semble voir du sens des choses. A+ . Bonne journée.
( P.S.: bien intéressante la discussion sur "Observons...". Le chapitre ne me semble pas encore clos.)

Anonyme a dit…

Merci pour les explications techniques, mais en quoi consiste le pigment encollé?
Bravo pour vos alternatives à ce monde invivable...et bonne journée

Anonyme a dit…

La discussion sur la phrase : "Observons ..." n'est pas close puisqu'il y manque ton avis mon cher Jean !

jean Ducros a dit…

Impossible d'éditer la semaine dernière: un "bug" faisait sauter l'installation à chacune de mes tentatives.
A propos du crayon donc: toutes les mines actuelles sont composées de pigment et liant sec (Argile par exemple. Je vous renvoie à la page de Dotapea sur le sujet). Si le liant est soluble à nouveau, le crayon sera aquarellable, et sera dit "sec" si le liant ne se délite que par érosion. Même le brave crayon noir de graphite trouve son prolongement dans de la poudre de graphite dont le ton s'approfondit s'il est humecté de white-spirit.
La couche pigmentaire est si fine que le liant posé derrière va pouvoir la traverser et conserver une homogénéité à l'ensemble.

jean Ducros a dit…

@ Antiochus:
Il est vrai que les neurones ont pas mal frétillé à la lecture des commentaires, et que je brûlais de mettre en ordre quelques idées qui me venaient. Mais l'obligation de commencer par ranger ma propre maison (interne et externe) m'a fait sursoir. Je ne doute pas que l'occasion se présente à nouveau.
Merci pour la visite.